Quand j’ ai commencé le conte, je découvrais que dans l’ esprit de mon entourage, il était associé à l’enfance. Mon activité allait être “sympa pour les enfants”. Je voulais m’en défendre: le conte était une chose sérieuse. Je voulais raconter des contes philosophiques pour les questions existentielles que se posent “les grands” et aussi pour prévenir la violence par la parole… comme Shéhérazade…
Puis cette année, un projet m’a mené à une classe de tout jeunes enfants auprès de qui j’ ai mené plusieurs séances de contes et grâce à qui j’ai beaucoup appris. Je crois qu’ensemble nous nous sommes émerveillés. Ils m’ ont offert une écoute que je ne rencontre pas toujours chez les adultes. Je me suis souvenue de quelque chose d’important: les enfants sont des personnes sérieuses qui méritent notre plus grande considération. Comme l’à écrit en 1903 Georg Groddeck “ils hydratent le monde”.
Prenons grand soin d’eux. »
Milao, conteuse
